L’épilation laser a remplacé depuis de nombreuses années la fastidieuse épilation à l’aiguille, avec bien des avantages : rapidité, diminution du nombre de séances, pas d’effraction cutanée… Cependant, il faut bien retenir qu’un laser est un outil puissant. Mal réglé ou trop puissamment, il peut bruler la peau. Ainsi les bons résultats et la sécurité d’emploi sont liés à la compétence et à l’expérience de l’opérateur.
Mode d’action des différents lasers
1°) Lasers à effet thermique :
Le laser d’épilation émet un éclair flash lumineux très puissant, concentré sur une petite surface de la peau. Le pigment foncé du poil va absorber cette énergie lumineuse et la transformer en chaleur avec, pour conséquence, la brûlure du bulbe pileux et la non-repousse du poil.
2°) Lasers à effet photomécanique :
Dans ce cas, le laser émet un rayon lumineux d’une certaine longueur d’onde qui va entrer en résonance avec le pigment du poil. Cette forte vibration va détériorer le bulbe pileux et empêcher la repousse du poil.
Toutes les zones peuvent être épilées au laser. Les meilleurs résultats sont obtenus sur les poils foncés. Les poils blancs ou blonds ne « répondent » pas ou mal car ils captent peu la lumière du laser. Ainsi, captant moins la chaleur, ils ne sont pas détruits.
Des précautions supplémentaires doivent être prises avec les peaux mates ou métissées. De même, le bronzage contre indique momentanément le traitement. Ceci concerne les lasers à effet thermique. Certains lasers comme le Nd-Yag permettent mieux de traiter les peaux pigmentées.
Les lasers à effet photomécanique ne nécessitent pas ces précautions. Ils peuvent être utilisés même sur des peaux très bronzées, voire les peaux noires et l’exposition solaire est possible très rapidement.
Tous les poils ne poussent pas en même temps et vous ne voyez qu’une partie de vos poils (environ un quart). L’autre partie est en phase de repos et cela peut durer jusqu’à plusieurs mois.
La séance n’est efficace que sur les poils apparents qui sont en phase de croissance. Pour épuiser le capital pileux d’une zone, il faut traiter à plusieurs reprises sur une période de un an parfois, jusqu’à avoir pu traiter tous les follicules de la zone à épiler.
Il est fonction de la repousse des poils et dépendant de la zone traitée tout comme de la pilosité de départ.
Le schéma habituel est :
- 5 à 6 semaines entre la première et la deuxième séance (mais peut être réduit à 3 semaines pour les zones sous dépendance hormonale),
- 6 semaines environ entre la deuxième et la troisième séance,
- 2 à 3 mois entre les autres séances, en fonction de la repousse des poils,
- puis séances d’entretien si nécessaire, ce qui est rarement le cas et suppose que la zone traitée soit très hormono dépendante et nécessite souvent une prise en charge médicale adjuvante avec contrôle gynécologique et hormonal, arrêt de certains moyens de contraception pouvant favoriser la pousse des poils .